jeudi 24 février 2011

la veille

à la veille du voyage
à côté de la valise verte, ouverte
les vêtements noirs naufragés
le chat en camouflage y laissent d'innombrables traces
que je pincerai du bout des doigts pendants les heures d'absence
de minuscules perches tendues sur l'étendue silencieuse
l'étendue muette de ronrons.

mercredi 23 février 2011

rentrer

Quand il est sorti dans l’aube égratignée, le jour était gris béton. Pour lui la lumière était triomphante. Il l’a aperçue, juste à côté de la porte appuyée sur la muraille grise. Elle s’est redressée en donnant un coup d’épaule, elle a penché la tête à gauche, comme le faisait sa mère, et elle lui a dit :

« On rentre à la maison, tu veux ?